Parc National des Calanques

Mai 2021 ; l’association a enfin repris ses activités, après les confinements dus à la pandémie depuis plus d’un an. Ce 26 mai, nous nous dirigeons vers les calanques de Sugiton et Morgiou, près de Marseille. Un peu d’appréhension, malgré les randos entre amis de ces derniers mois, l’entraînement en a pris un coup… 14 km et 500 m de dénivelé, nos sept randonneurs courageux vont-ils tenir le coup ? Les chiffres, c’est une chose, les calanques en sont une autre… très impressionnante. Après s’être garés à l’université de Luminy, l’aller-retour au belvédère est un enchantement ; il faut regarder quasiment à la verticale pour voir le joli port de Morgiou, 250 m plus bas !Le joli mois de mai nous brode une tapisserie de fleurs splendides le long du sentier ; « genêts, astérisque maritime, rue de Chalep, laser de France, immortelles » (excusez le botaniste… Puis, nous descendons vers Sugiton ; à vue d’œil, on se demande par où passer dans cet immense chaos rocheux. Nous y arrivons sans trop de problèmes, rencontrant un groupe de parisiens guidés par une … guide, peut-être du parc national. Nous prenons aussi un malin plaisir à prendre les sentiers les plus difficiles, en pointillés sur la carte… C’est l’aventure ! Nous longeons la haute falaise des Toits en espérant qu’aucune pierre ne tombera… Enfin la calanque, juste avant midi, c’est la bonne heure pour prendre la meilleure place pour pique-niquer. L’accès à la mer est difficile ; 2 ou 3 « touristes » se baignent dans une eau à 17°. Un choucas se régale de notre pain ; bel oiseau, vu de très près. Nous redémarrons en montant, ce qu’on évite de faire d’habitude, pour ne pas trop perturber la digestion, mais quand on mange au bord de l’eau !.. Cà se corse même : une échelle de fer, des passages avec des chaînes accrochées à la paroi et surtout une dalle rocheuse lisse que nous descendons avec appréhension… entraide maximum : « mets le pied là, les mains ici, il y a des prises, passes-moi tes bâtons, etc... » Ouf, l’obstacle est franchi. Puis c’est Morgiou avec ses cabanons séculaires ; là, plus de monde ; heureusement, nous sommes un mercredi. On devait poursuivre jusqu’au bout du cap Morgiou qui domine la célèbre grotte Cosquer, mais la fatigue de la marche dans ces amoncellements de roches à escalader nous oblige à faire demi-tour. Pas grave, on se console sur une belle terrasse de bar à Morgiou (les bars viennent de rouvrir, enfin !), puis retour à Luminy. Encore une fatiguante montée et une « cheminée » avec des chaînes. « François, cette fois, tu ne nous a pas ménagés ! » Oui mais quels souvenirs ! La plupart n’étant jamais venus ici.

François.